mardi 16 septembre 2008

Les écoles dans la communes

Ecoles du Vanneau – Irleau

Barthélémy TARDY était régent de la commune en 1722, premier instituteur de la commune dont on se souvient. Il exerça jusqu'à sa mort en 1782. dans ses dernières années , il était aidé de son gendre Augustin AUDEBERT. En 1778 seulement il reçu l'autorisation d'exercer
Copie de l'autorisation
Germain de CHATEIGNER de La CHATEIGNERAIE, comte de Lyon, par la miséricorde de Dieu et la Grâce du St Siège Apostolique, et évêque et Seigneur de Saintes, conseiller du Roi en tous ses conseils, étant dûment informé de bonne vie et mœurs, capacité et religion catholique, apostolique et romaine de Barthélémy TARDY, sacristain de la paroisse de St Eutrope du Vanneau, nous l'avons approuvé et approuvons par les présentes pour tenir les petites écoles de garçons dans la dite paroisse, avec pouvoir d'enseigner à lire, écrire, compter, calculer, et le catéchisme imprimé pour l'usage de notre diocèse, à condition qu'il n'admette aucune fille dans les dîtes écoles et qu'il aura soin, au moins les dimanches et fêtes de faire assister ses écoliers pour entendre le service divin et profiter des instructions qui s'y font, avec défense à tous autres de s'immiscer au dit exercice sans lettre d'approbation à cet effet, sous les peines portées par la déclaration de sa Majesté.
Dressé à Saintes en notre palais épiscopal le quatre du mois de décembre 1778
Signé : Germain, évêque de Saintes
Par Monseigneur : signé : AUGIER secrétaire

« Jusqu’en 1860, il n’exista qu’une seule école dans la commune »

Le local était la propriété de l’instituteur.


En 1er lieu, c’était une chambre basse humide, mal aérée, ou la lumière ne pénétrait que par la porte et une petite fenêtre. Vers 1811 on changea de local, l’instituteur fit aménager une salle plus convenable et qui ressemblait vaguement à une classe. De grandes tables rectangulaires pour les grands, trois rangées de bancs pour les petits.


Cet état de choses dura jusqu’en 1860, bien que dès 1847, il y avait eu différents projets pour la construction des classes qui existent aujourd’hui.
Pour le chauffage des classes, chaque élève apportait sa bûche.
Pas de cour, les récréation se passaient dans la rue.
Pas de cabinet d’aisance pour les garçons, une petite clôture en roseaux pour les filles.
Les enfants allaient en classe à 6 ans, et on y voyait souvent des garçons de 20 ans.
Jusqu’en 1847, l’école était fermée de pâques à la toussaint.
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Conditions matérielles de l’instituteur

Les 2 premiers instituteurs dont nous avons parlé étaient payés en nature par les pères de famille chez lesquels, ils passaient à la fin de chaque mois pour recevoir du blé, des volailles, du beurre, des œufs etc, etc

Ils étaient en même temps chantres et sacristains, et selon l’heure plus ou moins matinale à laquelle ils sonnaient l’angélus, les propriétaires et les fermiers remplissaient plus ou moins leurs sacs à provisions : aussi l’angélus sonnait il souvent dès 2 heures du matin.

Ces instituteurs cultivaient leurs champs et cuisaient le pain des habitants qui leur abandonnaient en payement le 1/17éme de la pâte apportée au four.

Ils étaient aussi secrétaire de mairie et recevaient pour cela une indemnité qui a varié de 40 à 100.

L’instituteur jouissait d’une bonne considération : c’était l’homme chez lequel on prenait conseil, et que l’on choisissait comme arbitre dans les différents qui s’élevaient entre les parents ou voisins.

Il ne s’occupait pas de politique.

Enseignement

Jusqu’en 1847 les matières enseignées étaient la lecture, l’écriture, le calcul, les prières et le catéchisme.

Les livres de lecture en usage étaient :

- pour les petits, A.B.C.

- pour les grands, le livre des prières, l’ancien et le nouveau testament, le manuscrit, la doctrine chrétienne, le Télémaque, etc etc….. 

Pour l’enseignement de l’écriture, chaque élève copiait un modèlelithographié, placé devant lui.

A partir de 1847, M. Charles AUDEBERT enseigna l’histoire et la géographie et donna quelques notions des sciences à ses élèves.

Les récompenses étaient des bons points, des images religieuses et plus tard, des livres de prix achetés aux frais de l’instituteur.

Les punitions consistaient aux châtiments corporels : martinet, grande baguette, qui allait d’une extrémité à l’autre de la classe, bonnet d’âne, écriteau, etc, etc.

Malgré nos recherches nous n’avons pu nous procurer ni anciens livres, ni anciens cahiers méritant d’être signalés.

Tel est résumé , l’historique de l’enseignement primaire dans la commune du Vanneau.

L’instituteur l’institutrice

J. MONTRAND C. AUDEBERT

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