mardi 17 novembre 2009

L'enseignement primaire dans la commune vers 1955

Structures scolaires
La commune comptait alors 4 classes: 2 à Irleau et 2 au Vanneau. La gémination entre les écoles de garçons et de filles étaient récente.
Dans chaque village une classe datait de la loi Guizot (1833): anciennes classes pour les garçons au Vanneau et pour les filles à Irleau et l'autre classe avait été construite suite à la loi Jules Ferry (1879-1880), visiblement ces bâtiments étaient restés dans leur état initial et avaient subi la dégradation dûe au passage des années. 80 à 100 élèves fréquentaient ces écoles.
Classes des "grands au Vanneau"
La classe des grands comprenait les élèves de 11 à 14 ans, voire 15 ans: CM1 - CM2 - FE1 - FE2 (fin d'études). ce dernier terme était bien significatif de l'enjeu qui était l'obtention du certificat d'études.
Effectif moyen: 20 à 25 élèves. (une année j'en avais 27 et l'inspecteur primaire, Mr Lallemand me demanda de prendre 11 "fin d'étude" d'Irleau). Evidemment pas d'intervenants extérieurs comme c'est la mode actuelle et pas trop de temps à perdre avec le secrétariat de mairie à assurer!!
En effet pour les leçons, comme pour les exercices CM1 et CM2 d'une part et FE1 et FE2 d'autre part travaillent ensemble. La difficulté était croissante dans chaque exercice et les plus jeunes bénificiaient d'un travail plus court. Les bons élèves de CM1 ou FE1 réussissaient souvent à réaliser l'ensemble du travail donné aux CM2 ou FE2
Une journée scolaire type
La rentrée est fixée à 9 heures 00, depuis environ un quart d'heure les garçons jouent aux billes, à l'épervier, à collin-maillard...... et les filles sautent à la corde. 9h00 sonnent à la l'horloge de l'église, je frappe fortement dans mes mains et brusquement silencieux, garçons d'un coté de la porte d'entrée, filles de l'autre s'alignent le long du mur. "Entrez": chacun prend sa place......"asseyez-vous" et la classe peut commencer.
Les "cahiers du jour" sont distribués après avoir été corrigés. Chaque division a son "cahier de roulement" tenu à tour de rôle par chacun des élèves, les corrigés servent alors pour que chacun puisse effectuer l'autocorrection des exercices.
Commence alors la journée soit par une leçon de morale à partir d'un texte ou d'un fait divers, soit par une leçon d'instruction civique. La journée se poursuit alors au rytme de l'emploi du temps, la gymnastique du maitre consistant à s'occuper plus spécifiquement des CM1 et CM2 pendant que FE1 et FE2 accomplissent un travail personnel et inversement.
A midi, chacun rentre à la maison, les élèves les plus éloignés déjeunent dans la classe.
Le matériel
L'ardoise était reine, elle remplaçait le cahier de brouillon et servait beaucoup pour l'interrogation: calcul mental, tables. Les mêmes livres servaient plusieurs années; certains étaient parfois en mauvais état. La commune en assumait l'achat ainsi que les fournitures scolaires, ce qui n'était pas partout le cas à l'époque. Les élèves, munis d'un porte plume équipé d'une plume "Henry" ou "Sergent Major" écrivent à l'encre violette préparée avec de l'eau chaude et de la poudre. L'hiver, la classe est chauffée par un vieux poêle à charbon, que je dois nettoyer le soir et allumer tôt le matin.
Après le passage à l'école du Vanneau
L'entrée en classe de 6° à la sortie du CM2 était conditionée par la réussite à un examen assez coriace. dans le secteur, peu d'établissement d'accueil, il fallait se tourner vers le lycée Fontanes et le lycée Jean Macé à Niort ou vers un cours complémentaire à La Crèche.
Le certificat d'études en poche on pouvait entrer en 5° sur examen en technique ou en moderne, à Niort ou à Surgères. Quelques-uns de mes meilleurs éléments sont entrés en 4° d'accueil en lycée as avoir subi un gavage intensif de mathématiques et d'anglais dispensés pendant les moments de repos
L'apprentissage chez un artisan, permettait également  d'acquérir une solide formation professionnelle assurant l'avenir. Nos deux usines venaient juste de passer de l'état de scieries à fabrique de contreplaqués et demandaient de la main-d'oeuvre. C'était l'époque du plein emploi et chacun trouvait sa place.
Malheureusement les débouchés de nos jeunes nécessitent des formations bien plus poussées et spécifiquement et souvent les candidats sont bien plus nombreux que les élus.
Modèle d'emploi du temps


mardi 10 novembre 2009